Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/212

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ses ressources et la proportion ordinaire de troupes anglaises[1] ajoutées aux Cipayes, le Bengale peut résister à toutes les puissances de cette partie de l’Indostan, qui voudraient l’attaquer. Dans le cas même d’une invasion, le pays au-delà du Gange n’aurait pas à redouter les ravages de la guerre, et pourrait contribuer à la défense générale. Mais avec nos revenus, il est probable que nous serons toujours maîtres de choisir le théâtre de la guerre.

Le dernier Nabab d’Oude, Sujah Dowlah, possédait tout le Soubah de ce nom, et la plus grande partie d’Allahabad, lorsqu’il devint pour la première fois un allié de la compagnie anglaise des Indes orientales. Il ajouta depuis à ses possessions, en 1774, la partie orientale de Delhi et d’Agra, jusqu’alors au pouvoir de la tribu des Rohillas Afghan, et des Jats. La Zemindarie de Bénarès qui comprend aussi les Circars de Gazypour et de Chunar, faisait partie des domaines d’Oude, jusqu’en

  1. Ceci peut paraître paradoxal à plusieurs personnes. Quant à moi, je suis persuadé que, dans nos établissemens de l’Inde, il est possible de proportionner les troupes européennes aux Cipayes.