Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/266

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sie ; ni de celle de Bacon, qui pense qu’elle consiste seulement en allégories morales et métaphysiques ; ni de celle dé Bryant, qui prétend que toutes les divinités du paganisme ne représentent que les différens attributs du soleil, et les ancêtres de ceux qui les ont inventées ; quoiqu’enfin je m’imagine que tout le système des fables religieuses a, comme le Nil, différentes sources, je ne peux m’empêcher de convenir qu’une des grandes causes de toute idolâtrie, dans les quatre parties du monde, est la vénération qu’a inspirée aux hommes ce vaste globe de feu, qui semble être le dieu de l’univers ; et je pense aussi que les hommes ont souvent érigé en dieux, et en descendans du soleil et de la lune, les chefs et les ancêtres vertueux que la mort leur avait ravis, surtout les fondateurs des Empires, les législateurs, les guerriers célèbres.

Les restes d’architécture et de sculpture qu’on trouve dans l’Inde, et que je citerai ici, non comme des exemples de ce qu’ont été ces arts, mais comme de simples monumens d’antiquité, semblent prouver qu’il y a eu très-anciennement des rapports entre ce pays et l’Afrique. Les pyramides d’Égypte, les statues colossales décrites par Pausanias et