Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/282

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des clochettes, à environ un pied de distance l’une de l’autre, et qui, lorsque le vent les frappe, font toujours un grand tintamarre. Les superbes temples qui sont dans les grandes villes, n’empêchent pas qu’on n’en ait aussi dans les châteaux.

À l’orient de Cat’hmándù, et à environ trois milles de cette ville, il y a un lieu nommé Tolou, près duquel coule une rivière que les Népauliens regardent comme sacrée. Aussi quand les principaux personnages du pays se croient près de mourir, ils ne manquent pas de se faire transporter en cet endroit ; et l’on y a bâti un temple, qui égale pour la magnificence et pour les richesses, les plus beaux de la capitale.

Suivant la tradition, il y a deux ou trois endroits du Népaul, où l’on a enfoui dans la terre des trésors considérables ; et je crois que l’un de ces endroits est Tolou. Toutefois, on prétend que personne ne peut toucher à ces trésors, excepté le roi, encore n’est-ce que dans les occasions les plus urgentes. Voici de quelle manière on s’y est pris pour accumuler ces trésors. On a détruit de fond en comble les temples qui avaient été excessivement enrichis par les dons multipliés du peuple, et l’on