Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/310

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maison ; et, semblable à un religieux mendiant, va demander de quoi vivre de porte en porte, en chantant et en dansant. Lorsqu’il se présente chez un homme riche et libéral, celui-ci noue ordinairement un certain nombre de cailloux rouges et blancs avec une corde, dont un bout est attaché au haut d’un long bambou, et dont l’autre bout traîne à terre. Alors rendant un hommage superstitieux à ces cailloux, il donne l’aumône au mendiant ; et ensuite il traite splendidement les personnes de sa tribu ; ce qui ne manque jamais de lui attirer les applaudissemens et le respect de toute la nation.

À la mort d’un Cuci, ses parens se réunissent, et tuent un gayal ou un cochon dont ils font bouillir la viande. Ils couvrent le corps d’une pièce, d’étoffe, et versent dans sa bouche un peu de liqueur, dont ils goûtent tous, comme une offrande qu’ils font à l’âme du trépassé. Cette cérémonie se répète à différens intervalles et pendant plusieurs jours de suite ; après cela on met le corps sur un châssis, on le perce en plusieurs endroits, et on allume du feu au-dessous, jusqu’à ce qu’il soit bien desséché. Alors ils l’enveloppent bien dans une pièce d’étoffe, le mettent dans un cercueil