Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/324

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fort cher : mais la vue d’un chameau les étonne toujours beaucoup ; et ils redoutent tellement les chevaux, qu’un cavalier suffit pour faire poser les armes ou mettre en fuite cent Asamiens, cependant il n’est pas un seul homme de ce pays qui ne soit assez hardi pour combattre et vaincre deux fantassins de toute autre nation.

Les anciens habitans d’Asam sont divisés en deux tribus, celle des Asamiens et celle des Cultaniens. La première est la plus courageuse et la plus adonnée à la guerre ; mais en revanche, l’autre lui est supérieure pour tout le reste. La garde du Raja est composée de six à sept cents Asamiens, fiers, audacieux, bien armés, et dans lesquels il a la plus grande confiance. Les armes dont on se sert dans ce pays sont le mousquet, l’épée, la lance, l’arc et la flèche ; ces deux dernières sont faites de bambou. On a aussi dans les forteresses et, dans les vaisseaux, beaucoup de canons, d’espingoles[1] et de ramchangées, et on les manie avec adresse.

À la mort d’un Raja, d’un magistrat, ou de quelqu’autre principal personnage, les Asamiens l’enterrent dans un grand caveau, avec

  1. Zerbzen.