Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/325

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ses femmes, ses domestiques, et une partie de ce qui lui appartient, comme des éléphans, de l’or, de l’argent, de grands éventails[1], des vêtemens, des tapis, des alimens, des lampes, une grande quantité d’huile, et un porteur de torche, car ils croient que toutes ces choses sont nécessaires dans une autre vie. Ils couvrent ensuite le caveau d’un toit très-épais. Il y a quelque temps que des soldats entrèrent dans quelques anciens caveaux, et en tirèrent de l’or et de l’argent pour la valeur de quatre-vingt-dix mille roupies. On prétend qu’il arriva alors un évènement sans exemple, et qui est bien difficile à croire, quoiqu’attesté par tous les nobles de l’armée à leur général ; c’est qu’on trouva dans un caveau creusé quatre-vingts ans auparavant, un arbre de betel en or, qui portait des feuilles aussi vertes et aussi fraîches qu’un pied de betel ordinaire.

La ville de Ghergong a quatre portes construites en pierre et en terre, de chacune desquelles le palais du Raja est éloigné de trois cosses. La ville est entourée d’une palissade de bambou. En dedans on a élevé de grandes chaussées sur lesquelles on passe dans la saison des pluies. Sur le devant de chaque mai-

  1. Bádcasch.