Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/331

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dangers ; que tous les chemins y sont remplis d’obstacles, qu’il est impossible de peindre la peine qu’on a à s’en rendre maître ; que ce pays est habité par une race d’hommes brutaux et féroces ; qu’ils ont une stature gigantesque ; qu’ils sont courageux, intrépides, traîtres, bien armés, et en très-grand nombre ; que toujours prêts à combattre, ils ont des postes où ils peuvent facilement résister aux attaques de l’ennemi ; que leurs forteresses sont si élevées, qu’on peut dire qu’elles touchent au ciel ; que les fortes garnisons qui les défendent sont si bien pourvues d’armes et de munitions, qu’il faudrait beaucoup de temps pour les réduire, et que pour s’y rendre, il faut traverser des rivières larges et rapides, et des bois épais et dangereux ; quand nous considérons, dis-je, toutes ces choses, nous admirons la puissance de Dieu qui a livré ce pays à l’armée impériale[1], et y a fait planter l’étendard de la foi. Plusieurs de ces détestables Asamiens, qui, éloignés de Dieu, et dépourvus de tout sentiment de religion, élevaient un front rempli d’orgueil, ont vu briser leurs têtes insolentes sous les pieds des chevaux de

  1. Du Mogol.