Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/347

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Nul de ceux qui professent la religion du Lama, ne croit s’avilir en se prosternant devant lui. Les Kilmaaks dont je viens de parler, avaient parmi eux un de leurs principaux chefs qui semblait mettre encore plus de zèle que les autres dans les cérémonies de l’adoration. Il portait une superbe robe de satin, doublée de peau de renard, et un bonnet surmonté d’un gland de soie écarlate, et garni tout autour de martre zibeline.

L’après-midi j’allai, ainsi qu’on m’y avait engagé, faire ma dernière visite au Teeschou-Lama. Quand j’eus reçu les dépêches du prince, ses parens me remirent deux pièces de satin pour le gouverneur général du Bengale, et ils y joignirent beaucoup de complimens.

Ils me firent en même-temps présent d’une veste doublée de peau d’agneau, et m’assurèrent plusieurs fois qu’ils se souviendraient long-temps de moi. Ils me dirent qu’ils étaient fâchés que le Teeschou-Lama fût trop jeune pour converser avec moi, mais qu’ils espéraient me revoir quand il serait plus avancé en âge. Je répondis que puisqu’il m’accordait la grace de retourner dans son pays, j’attendrais avec impatience le moment où il mon-