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Page:Rességuier - Dernières poésies du comte Jules de Rességuier, 1864.djvu/204

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AH ! NE NOUS PLAIGNONS PAS !


Sitôt que vient sur nous la souffrance avec l’âge,
Au pays, mot charmant qui promet la santé,
Dans le petit vallon, près du petit village,
Si l’on peut voir fleurir l’arbre qu’on a planté ;
Si l’on peut moissonner sans en compter le nombre,
Des fleurs à chaque pas tout le long du chemin ;
Si l’on peut à midi goûter le frais, sous l’ombre
D’un bois qu’on sema de sa main ;

Si l’on voit s’élever à la taille des hommes,
Des enfants adorés qui font tout notre orgueil,
Et qui bien loin encor d’être au terme où nous sommes,
Cependant de la vie ont dépassé le seuil ;