Le traître ! J’entrevois son dessein : il voudrait m’éloigner pour toujours… Oh ! j’y mettrai bon ordre !… Dissimulons comme lui : il est trop délicat, il ne faut pas le contraindre.
Quel plaisir de paraître encore une fois sans bandeau aux yeux des mortels et surtout à ceux de Rosine… Ma sœur, n’y consentez-vous pas ?
Que peut-on refuser à l’Amour ? Profitez du moment ! Vous n’aurez pas besoin de guide aujourd’hui. Je vous laisse à vous-même et je vais pendant ce temps-là m’amuser a parcourir mon empire.
Vous ferez là une bonne course, ma sœur !… Moi, je vais recevoir une fois sans partage l’encens que tous les êtres brûlent à mes autels.
Cependant ne nous éloignons pas, et préparons-nous à lui jouer un tour qui le ramène sans contrainte à son devoir… (Haut.) Adieu mon frère.