Montrez ? Quelles sont jolies ! En voilà de toutes les couleurs.
Avec quelle sécurité elle manie ces traits qui sont souvent le destin de l’univers !
Pourquoi nuancez-vous ainsi ces flèches ?
C’est pour les différentes espèces d’oiseaux que je chasse.
En voilà une couleur de rose !
Elle n’a que de l’apparence, voyez comme elle est légère ! Je la réserve pour la linote ou le moineau, elle ne fera que les effleurer ; cet autre, qui est d’or, n’est que pour le paon.
Et celle-ci qui est si pesante, et toute brune ?
Elle ne part jamais en vain, je la destine pour la tourterelle.
Eh quoi ! vous percez la tourterelle, cet innocent oiseau qui roucoule si tendrement ! qui fait de si jolis nids ! qui aime si bien la campagne et qui lui est toujours si fidèle !
Je ne la tue pas, Rosine ; je me contente de la blesser.