Page:Restif de la Bretonne - La Dernière Aventure d’un homme de quarante-cinq ans, éd. d’Alméras.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
111
L'AMOUR ET LA FOLIE


Scène VI

L’AMOUR, ROSINE, THÉLAMIR, (une corbeille de fleurs sous le bras.)
THÉLAMIR

Rosine, Rosine. (L’apercevant.) Ah méchante ! tu te caches… et tu veux me percer !… Oh ! Dieu, qu’as-tu fait ! (Il tombe dans les bras de Rosine.)

ROSINE

Ne crains rien, Thélamir ! Cela ne fait pas de mal, demande à ce jeune chasseur… Thélamir, Thélamir !… Il ne m’entend plus … Thélamir, t’ai-je fait du mal ?

THÉLAMIR

Tu m’as fait un plaisir, que je n’avais jamais goûté jusqu’ici.

ROSINE

Ah ! petit chasseur, donnez-nous-en encore de vos traits !

THÉLAMIR

Oui, que je la frappe à mon tour pour la punir.

L’AMOUR

Il ne vous en faut pas davantage ; les traits qui vous ont frappés l’un et l’autre ont trop bien porté leurs coups, vous n’en guérirez pas de sitôt !… Peste, les fripons auraient bientôt épuisé mon carquois !

ROSINE

Que pourrions-nous vous donner pour récompense ?