heureux, malgré la Folie, si le sort de Thélamir et de Rosine t’intéresse, tu peux combler leurs vœux. Reprends ton bandeau, à ce prix je leur rends le rosier.
J’y consens de bon cœur. Que ne ferais-je pas pour le bonheur de ces deux aimables enfants. (Il avance la main vers la rose.)
Rosine ! Il va cueillir la rose !
Laisse-le faire, songe donc que c’est l’Amour !
Reçois-la de ma main ; elle ne peut avoir de prix si l’Amour ne la donne.
L’aimable dieu ! Comment peut-on en dire tant de mal ?
C’est qu’on ne le connaît guère, ma chère enfant ! N’oublie jamais ce qu’il vient de faire pour toi.
Vivez contents, mes amis. J’ai fait votre bonheur, profitez-en, et il fera longtemps le mien… Grâces, venez ceindre mon bandeau sur mes yeux.
(Les Grâces viennent ceindre le bandeau à l’Amour en formant une danse qui exprime leurs regrets.)
Ne pressez pas trop fort, au moins !