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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/146

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Mes Inscripcions.

primable le premier janvier 1782, et j’écrivis, au-dessous : video 1 januarii 82. Mes larmes coulèrent en me rappelant tout ce qui m’était arrivé, depuis l’inscripcion première.

7. On voit quelques dates, à côté du linteau occidental du premier jardin : l’une est du 27 maii, sur laquelle il s’en trouve une autre bien importante, c’est celle du 27 septembre de la même année, qui indique qu’à pareil jour j’en étais à la page 201 du manuscrit de la Paysane, laquelle avait, en tout, 220. C’est une jouissance pour moi que de me rappeler, dans les années postérieures, que, tel jour, j’en étais à tels et tels morceaus de mes ouvrages. Cette commémoracion des pensées est encore plus douce que celle des plaisirs, ou plutôt elle est celle des plaisirs de l’esprit.

Au même endroit est une autre date, du 29 maii, où on lit : boug. ingressus[1], ce qui est relatif à une indisposicion que j’avais alors, et qui me reprend encore, pour laquelle je prens des précautions qui me furent prescrites par M. Tissot, lors de son voyage à Paris, en mars 1780 : je fus conduit, chés ce docteur, par M. Monnet[2], médecin de Mgr le comte d’Artois, pour son appanage en Poitou. Cette date me rappelle toutes ces choses.

8. Je ne trouve plus qu’une inscripcion subsistante, quoiqu’il y en ait eu d’intermé-

  1. Allusion probable à l’usage de ces bougies, dont l’inventeur fut (c’est Restif qui a raconté l’anecdote) présenté à une grande dame comme « un homme habile à faire prendre les vessies pour des lanternes ».
  2. Admirateur fanatique de Restif ; il lui écrivait, à pro-