Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/177

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

feignait de m’accorder le pardon que je demandais. Plus de faveurs, cependant ; j’y avais renoncé, depuis que je soupçonnais le mulâtre Lavalette d’être favorisé.
98. (sic.) 4, 5, 6 jul. Benè. (Nous fûmes bien ensemble, ces quatre jours.)
99. 7 jul. Samedi, malè sumus. (Nous sommes mal, le samedi), parce que la mère avait refusé d’aler chés Lavalette.
100. 8 jul. Dedi 12 (Il y a ensuite trois mots qui ne peuvent se lire ; mais le dernier exprime des faveurs. Je donnais régulièrement 12 francs à Sara par semaines, pour ses menus plaisirs.)
101. 11 jul. Anniversaire Poinot maritatœ, apud Lavalette. (Anniversaire de Poinot mariée, Sara est chés Lavalette.) Cette jolie Poinot s’était mariée le 11 juillet 1780. Sara fut, ce jour-là, chés Lavalette qui était venu la chercher, la veille. Je pris, ce même jour, le dessein de déménager[1]. Elle n’en revint que le samedi suivant 14.
102. 12. Elocatio (déménagement). 13, elocatio. 14, non cubo. Post cœnam abii. Finis elocationis. (Je n’ai pas couché ; après le souper je me suis évadé sans bruit. Fin de mon déménagement[2].)
103. 15 jul. Dedi 12. Lavalette venu. (Le dimanche, j’ai remis les clés à Sara, avec 12 l. et je l’ai quittée pour ne plus la revoir) ; Id Li-


    été oublié en quinze jours. Conséquence de la querelle : une épître modérée de la jeune fille, et, conséquence de l’épître, une visite de Nicolas, qui, après de nouveaux reproches, offre la réconciliation.

  1. Ces faits sont rapportés dans Monsieur Nicolas, mais à d’autres dates.
  2. Il alla demeurer rue des Bernardins.