achevée. Je croyais, en la commençant, qu’elle serait la plus malheureuse de ma vie ; mais je me trompais : 1785, qui va commencer, me réservait des maux plus vifs encore. Ils feront frémir les âmes sensibles !… Car, désormais, je ne ferai mon histoire que par le journal de ma vie, écrit en abrégé sur la pierre de l’Ile Saint-Louis.
Nota. On a, sans doute, été surpris de voir de longues files de dates sous le même numéro. C’est qu’elles sont ainsi à l’Ile, sur le parapet, sans répétition du nom du mois : toutes les fois qu’elles sont un peu éloignées, et que, par conséquent, le nom du mois est répété : c’est un autre numéro. J’ai cru devoir cette petite explication, malgré la petite importance dont elle est pour vous, mon cher lecteur.
Entrons, à présent, ensemble, dans l’année 1785 (c’est le 31 octobre que j’écris ceci).
460. 1 jan. 1785 : cette date est à la suite du 1° Anni 1780, à côté du jardin le plus occidental ; elle est ensuite répétée cinq à six fois autour de l’Ile, avec ce mot : Agnetem, ce qui signifie que j’ai vu ma fille mariée à l’infâme Augé[1]. Fin du manuscrit d’Oribeau ; on imprime la feuille 22 ; 874 à 877, de Monsieur Nicolas.
462 (sic). 2 jan., 879 ; Marianne[2] vit et demeure à la maison.
- ↑ Le mariage avait été célébré, malgré l’opposition de Restif, à la suite des intrigues d’Augé (voir la note de la page 147).
- ↑ Seconde fille de Restif. Elle avait été élevée par sa grand’mère, puis par sa mère, enfin par deux vieilles demoiselles chez lesquelles elle s’était réfugiée après une répri-