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Nicolas-Edme Restif, né à Sacy, village situé à une demi-lieue de Vermenton, le 23 octobre[1] 1734, était l’aîné des enfants d’un premier mariage. Il ne prit le nom de La Bretonne qu’après ses premiers succès.

Tout en gardant les troupeaux, il avait, à onze ans, trouvé le moyen d’apprendre à lire, et feuilletait déjà la Bible.

C’était un enfant doux et timide que les filles du pays aimaient à taquiner et qui s’enfuyait à leur approche. Une ou deux aventures eurent bientôt fait de le rendre plus hardi.

Un jour, arrive au village le cousin Jean Restif, avocat : il interroge le jeune pâtre et reconnaît en lui des dispositions pour l’étude.

Son père l’envoie auprès de l’abbé Thomas, fils de sa première femme, sous-maître des enfants de chœur, à Bicêtre. Le séjour n’y fut point long : l’expulsion des Jansénistes arriva et obligea l’abbé Thomas à reprendre le chemin d’Auxerre. Nicolas fut placé chez un autre frère, curé de Courgis, qui lui fit commencer le latin.

C’est à Courgis qu’il vit Jeannette Rousseau, à laquelle il n’adressa qu’une seule fois la parole, ou pour mieux dire quelques mots balbutiés. Son souvenir ne le quitta jamais.

Une querelle avec ses frères le ramène au logis paternel : on le met en apprentissage chez un imprimeur d’Auxerre, M. Parangon.


    Paris, pleines de renseignements sur les mœurs et l’histoire de la fin du dix-huitième siècle. — Complétons la nomenclature des réimpressions en citant le Monument du costume (1876), texte revu par M. Ch. Brunet, préface de M. A. de Montaiglon.

  1. V. note 2, page 137. Il est mort le 3 février 1806.