Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/334

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péché l’entretien. Je vas aler porter ma lettre à Piis.

711. 1 mai. Matin, 6 pages de la Bonne. Morel est venu ; j’ai dit du bien de la comtesse[1]. Je porte quatre planches à Richomme[2] et deux à Aze[3]. Dîné à 2 heures et demie avec Morel ; sorti ensuite pour aler sur l’Ile ; tour entier, sans écrire. Trouvé Barthe[4] qui nous a

  1. Madame de Genlis. (V. le § 709.)
  2. Graveur en taille-douce.
  3. Ce M. Aze qui, outre ses autres métiers, exerçait celui de graveur, se trouvait à dîner avec Restif chez la Reynière, le 9 mars 1786. (Voir une lettre de la Reynière, insérée à la fin du Drame de la vie.) Aze et Richomme contribuèrent, on le voit, aux estampes des Parisiennes, où M. Paul Lacroix n’a point reconnu le burin de Berthet ni de Le Roy (voir le § 898), mais dont il n’a pu, faute d’éléments, indiquer les auteurs. Voir sa Bibliographie (page 247). Le paragraphe 712 montre que Binet fit quelques dessins des Parisiennes. M. Aze était à la fois « modeleur, acheveur, fondeur, ciseleur, graveur, doreur et argenteur » et père de vingt enfants. La Reynière, qui l’avait connu au Palais où il tenait boutique, lui avait voué une affection singulière. Il ne décidait jamais rien sans le consulter ou du moins sans consulter le manuscrit en quatre volumes in-quarto, connu sous le titre de Règlement de M. Aze. C’est lui qui, les soirs de soupers, se tenait, coiffé d’une perruque carrée et vêtu d’une longue robe noire, assis à un bureau d’où il se levait, pour accueillir les invités par un salut grave et silencieux. (V. à son sujet Grimod de la Reynière et son groupe, par M. Gustave Desnoiresterres.)
  4. Secrétaire de la Reynière, amie de Mercier, de Beaumarchais, puis leur ennemi : « Ce polisson de secrétaire était un espion qui le (la Reynière) trahissait bassement et irritait ses parents par des rapports. » (Contemporaines, t. 27. Voir aussi les lettres insérées dans le Drame de la vie.) Il ne faut pas le confondre avec Nicolas-Thomas Barthe, l’auteur des Fausses infidélités, qui était aussi un ami de La Reynière et qui mourut, en 1786, d’un accès de colère compliqué d’indigestion.