Aller au contenu

Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’ajouteront aux passages assez nombreux imprimés dans différents ouvrages.

Un autre projet qui ne fut jamais mis à exécution et dont il a dit à peine un mot dans les Françaises[1], est celui d’un Journal contradicteur, dirigé contre les journalistes et destiné à venger de leurs « bévues » les gens de lettres. Il fallait des fonds pour faire vivre ce périodique : Restif ne parvint pas à s’entendre ni avec le censeur De Montlinot, ni avec le comte de Béhague qui goûtaient fort son plan, mais qui, selon lui, voulaient une part un peu trop léonine dans les intérêts à venir.

C’est vers la même époque qu’il entreprend les Parisiennes et achève la Femme infidèle « commencée depuis longtemps ! » Puis il conçoit l’idée du Hibou spectateur nocturne, dont il modifie plusieurs fois le titre, avant de trouver celui des Nuits de Paris ; il assemble les matériaux des Provinciales, transformées ensuite en Année des dames nationales. Enfin il reprend, de temps à autre, le Monsieur Nicolas qu’il conduit jusqu’à la page 923, atteinte le 20 août 1785[2].

On n’aurait pas une idée complète du personnage, si on le croyait absorbé par ces nombreux travaux. Restif touche, en même temps, à mille choses, sans perdre une minute, allant et venant dans Paris, pour ses affaires comme pour ses amours, malgré la promesse qu’il s’était faite, après le mécompte de Sara. Renoncer à l’amour ! C’eût été, pour lui, renoncer à la vie !

  1. V. page 169, note 2.
  2. V. § 534, p. 120.