été relue ! On n’a rien dit à la Dixmérie[1] à Mercier, à Mlle… (sic), imitateurs de Marmontel ! Ils ont travaillé autrement. Hier au soir, je suis resté plus d’une heure à l’entrée du pont de la Tourelle (sic), regardant la Froment[2] : car j’écris ceci le matin du… (sic).
802. 10 aug. Matin, je continue. J’ai changé, heureusement pour moi, dans la nouvelle, le nom de Voisfonbel, en celui de Vois-fron ; la tante Duchesne en celui de de Quinci ; Guillaume du Martrel en César-Jules du Martrey ; mais j’aurais bien dû changer davantage ce nom ! Je n’ai mis ni le nom de la ville, ni celui de la province… Je vas écrire à M. Senac de Meilhan, intendant de Valenciennes, qui l’a été de la Rochelle. J’ai ensuite écrit à Desmarais de Châteauneuf[3], qui m’a fait remettre, ou remis le canevas. Fini ma page des Villes, et lue. J’ai corrigé la nouvelle Pichon, pour la réimprimer. Le
- ↑ Nicolas Bricaire de la Dixmérie (1731-1791), auteur de Contes philosophiques imités de Marmontel ; de l’Éloge analytique et historique de Michel Montaigne, etc.
- ↑ Savinienne Froment, amie de Mlle Mâris, connaissait Restif pour l’avoir vu passer tous les jours sur l’île Saint-Louis. Quand il fut arrêté, en 1789, sur la dénonciation d’Augé, ce fut elle qui alla parler au sergent de garde et le fit relâcher.
- ↑ Ce Desmarais avait envoyé à Restif, dans une lettre datée de Châteauneuf, 22 juillet 1781, le canevas d’une nouvelle des Contemporaines : « Laissez les mêmes noms, s’il vous plaît, écrivait-il. Je les ai changés et j’ai mis B. (Benjamin) Pichon, au lieu du mien. » Desmarais, en donnant cette histoire à Restif, voulait sans doute se venger du sieur du Marterel qui l’avait supplanté auprès de mademoiselle Émilie, fille de Voisfonbel. (V. les lettres de la 2e édition des Contemporaines, t. XIX.) Nous avons vu, § 799, qu’il s’agit d’Émilie ou l’Orfeline de mère ; mais cette nouvelle est la