Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/462

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Une note de ce § montre que Restif avait pensé à tirer un drame des Nuits de Paris.

Folio 48. — En haut de la page : « Mes principales dates à citer. » Ces dates ont été très probablement prises dans Mes Inscripcions. Elles commencent par le « 5 novb. Anniversarium mali » et vont jusqu’au 2 mars 1788, ce qui donne à penser que Mes Inscripcions allaient au moins jusque-là. Voici les dates postérieures au mois d’août 1787 :

« 13 déc. Mercier et Rosières à dîner. Mal à la poitrine le 16.

25. Billet. 3 Quærelæ ob missionem Agnetis.

1o Anni 1788. Dîner chés Bralle, avec Agnès et Marianne.

3 Mal à la poitrine.

22 janv. Date de la Reynière du 22 déc.

2 feb. Quando matris lactantis nuntia fixa.

2 mart. Prandium apud Turpin. Lettres Ba. Mes filles disposent de l’encre invisible… Aux Parlements, aux Rois, etc. »

Folios 77 à 92. — Série de lettres aux ouvrières de la rue de Grenelle Saint-Honoré et des Bons-Enfants. Voici une de ces lettres qui sont dignes de leur destination ; elle fera juger des autres (folio 88) :

« Mademoiselle, la chanson qui est ci-derrière est la traduction d’une chanson cochinchinoise que je vous ai chantée un soir : gage que vous serez curieuse de voir du cochinchinois (suivent des mots prétendus cochinchinois). J’ai apris le cochinchinois dans un voyage que je fis, il y a dix ans, sur un vaisseau hollandais. J’ai bien vu des pays ; j’ai bien vu des belles, mais la plus belle de toutes les belles, c’est celle d’entre vous que j’adore.

Jeune poulette
Sage et discrette
De ce séjour,
Le plus beau jour
De ma conquête
C’est ma défaite.
Le plus beau tour
D’une coquette
Serait l’emplette
D’un abat-jour.
Ah ! quel contour !

Cette follette,
Sous sa jaquette,
Est faite au tour !
Dans un détour
L’amant se jette
Sur la poulette,
Comme un vautour,
Et, tout autour
De sa fossette,
Il fait cueillette
Des fruits d’amour. »

Folio 102. — « De tous nos gens de lettres, je suis le seul qui connaisse le peuple. Prenez garde, magistrats, une révolution se prépare ! » (Ces deux phrases se retrouvent presque textuellement dans les Nuits de Paris.)