dont les idées sur planétisation, les planétocoles,
la physique des anciens Chaldes, etc., n’étaient
pas d’accord avec les siennes[1], c’est-à-dire
rayer les noms des citoyens Lagrange, Laplace,
Lalande, Cassini, etc. Et il termine ainsi :
« Monsieur Nicolas parle ensuite de la beauté
physique. Il nous apprend qu’une grande
femme est belle, qu’une petite est jolie et
qu’un connoisseur disoit de Rosalie Poinot :
« A chaque tour de jupe, elle fait éclore une
grâce, un amour et un désir. » Il est malheureux qu’à la suite de ce portrait, on ne trouve
pas l’adresse de Rosalie Poinot. »
On devine l’état où le mirent ces railleries.
Pour se venger de Millin, il imagina de l’appeler Ane-Licol-Malin, à cause de ses initiales
A. L. M., en déclarant « que l’injustice, la
sottise avaient dicté l’extrait calomniateur
qu’avait fait de sa Physique un polisson cru membre de l’Institut[2] », et en adressant au Journal
de Paris[3] une lettre de protestation contre « le
ton indécent que prend un homme de trentesix ans avec un homme de soixante-trois ». Il
n’eut plus assez de dédain pour cette Académie
qui l’avait refusé : « Tout est clique, dans ce
malheureux pays. Voyez ce plat Institut ! »
dit-il dans Monsieur Nicolas.
Après celui de Millin, l’article qui paraît
l’avoir le plus affecté est celui du Mercure du
I er janvier 1777, sur le Paysan : « Des infâmes,
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