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Page:Restif de la Bretonne - Monsieur Nicolas, t. 2, 1883.djvu/169

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  1. Le Théâtre du Monde, production plutôt pieuse que libre, où il était question de tous les abus ;
  2. Les Poésies de l’abbé de Montreuil[1] ;
  3. Deux volumes des Muses Françoises, imprimés du temps de Henri IV, entre ses deux assassinats.
  4. Quelques Histoires de la bibliothèque bleue.

Je demandai ces livres à Linard, qui me les prêta, et je les emportai. Cependant je cachai les Serées et les Poésies de Montreuil ; ce dernier ouvrage m’étonna bien, en me donnant la première idée de la galanterie Française. Je ne pouvais en revenir ! Dans mes écarts obscènes, j’avais bien souvent désiré des femmes mariées : mais j’étais loin d’imaginer qu’il existât un pays, qui était la capitale du mien, où l’adultère fût une gentillesse ! Je m’abreuvais avidement de ces nouvelles connaissances, qui n’épurèrent pas mes mœurs. Le Théâtre du Monde, écrit dans un style lamentatif continuel, m’ennuya. J’eus le bonheur de rendre les Poésies et les Serées à Linard, dans un voyage qu’il fit à Courgis, sans que ces livres eussent été vus ; je lui remis aussi les Historiettes bleues, qu’il se trouva que je connaissais. Restait le Théâtre du Monde ; mais comme ce livre était moral et sérieux,

    cachés sous le pseudonyme collectif de Roybet (Paris, Lemerre, 5 vol. in-12). (N. de l’Éd.)

  1. Réimprimées par M. Octave Uzanne dans sa Collection des Poëtes de ruelles. (N. de l’Éd.)