Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/110

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Chapitre XXVIII. De l’enculo-conillerie

Ma réponse fit sourire Traitdamour, qui sans doute n’y ajouta aucune foi.

« Eh bien ! reprit Traitdamour, je vais vous donner un plaisir que vous n’avez jamais eu, ni ces bougres-là non plus. Je tiens cette pratique de l’abbé Chouanche, ancien génovéfain, qui m’a souvent enculé, avant que j’eusse de la barbe au menton et du poil au vit… Un jour, voyant que je m’ennuyais de son culetage, il me dit d’aller lui chercher la petite Culfrayé, la cadette, jolie comme un cœur, et non encore vendue à un lord. Il envoyait douze francs à la mère, et la fille devait en recevoir autant. L’abbé la fit s’appuyer un coude sur une commode ; il se mit derrière elle, et l’encula. J’étais devant, et il me la fit enconner. Nous limions ; nos deux vits se sentaient, ou la jeune garce tortillait du cul de façon que nous croyions le sentir. Chouanche la faisait tantôt pousser du con sur moi, et alors, son vit déculant à moitié, il avait l’agrément de la réenculer, quand elle foulait du cul sur lui. Je déconnais presque alors, puis je réenconnais. Ce joli jeu dura tant que Chouanche put retenir son foutre. Car il ne déchargeait pas : il se réservait pour mon cul. En conséquence, il fit mettre la jolie Culfrayé sur le dos ; je l’enconnai ; l’abbé m’encula et nous déchargeâmes tous trois… Nous ne prendrons pas la manière du génovéfain ; elle est trop fatigante pour la foutue. Mais il payait la jolie bougresse… Payez-vous madame ?… — Non, certes, c’est une honnête femme. — Je m’en suis aperçu à sa fouterie : une