Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/117

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la dit amoureuse comme une chatte, quoiqu’elle soit peut-être pucelle encore, car sa mère la couve des yeux. Cependant, quand un homme l’embrasse, elle ne fait aucune difficulté de donner sa langue. — Je la connais ! dit modestement la belle Poilsoyeux, et elle m’a… m’a… » Traitdamour : « Quoi ? Déesse ? — Mais, donné sa jolie langue, et… — Et quoi ?… — Gam… — Gamahuchée… Va la chercher, Connette. — Non, dit vivement Conquette, j’y vais moi-même. » Elle sortit, et ayant rencontré Rosemauve qui redescendait, parce qu’elle n’avait pas trouvé un vieil oncle assez riche, dont elle récréait l’impotente lubricité en lui chatouillant le croupion, le scrotum et les testicules, ce qui le faisait bandocher, la belle Poilsoyeux la mit au fait, obtint son aveu et l’introduisit.

Les deux filles et les trois hommes étaient nus comme la main. Sans rien dire à la brune Rosemauve, ils se mirent tous cinq à la déshabiller. On lui enleva jusqu’à sa chemise. On lui baigna cul, con, cuisses, pieds… Puis Traitdamour lui dit : « Ma belle, il faut, en tout, faire comme ma sœur et mon amie. » Aussitôt commença la danse nègre, où chaque fille faisait tous les mouvements d’une Noire ardente, qui fuit le vit dont elle brûle d’être enconnée, que le vit