Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/166

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violence ? » et que je me défendais d’une manière qui me livrait. Il me dit : « Ah ! céleste innocente ! Je vous le mettrai !… » Il m’enfila. Je ripostais, en haussant du cul, comme pour le repousser. Il n’en dardait son vit que plus fort. « Non, s’écriait-il en déchargeant, il n’est rien tel que d’enconner l’innocence !… » Cependant, craignant que je ne me dérobasse, il me foutit trois coups sans déconner (ce qui fit mes quarante fois dans la journée), et ne me quitta qu’en entendant du monde… Je courus me laver.

C’était la marchande. Elle dit à son frère : « Heureusement que c’est avec Convelouté ! Toute autre aurait sauté le pas, polisson !… Mais l’as-tu attaquée ? — Oui. — En ce cas, tu dois n’en pouvoir plus… Viens, que je te soulage ? » Il y avait encore de l’huile dans la lampe. Le jeune homme mit le verrou, nous enfermant ainsi tous trois, et il se jeta sur sa sœur, qu’il enfila d’un seul trait. Ah ! quels coups de cul elle donnait ! « Lime, lui disait-elle. Je décha…arge… Sors à moitié, et… rentre… vivement… Fous-moi vingt fois… en une !… » Je les voyais. Ranimée par là, mon insatiable connôt redésirait un vit, lorsqu’on frappa doucement. J’ouvris, en tirant le verrou plus doucement encore. J’espérais que ce serait le mari de ma marchande, qui depuis longtemps brûlait de me le mettre. Je me proposais de le pousser dans une autre pièce. Point du tout ! C’était un beau jeune homme, qui avait beaucoup l’air de celui par qui Guaé