Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

trop longtemps, je fourgonnais, le vit serré entre les cuisses de Conquette Ingénue, qui, se sentant gênée, l’empoignait, tout endormie, et me faisait éjaculer. Elle avait onze ans. Elle sentit quelque chose et parla. On la mit dans un cabinet fermé.

Elle apprit à dessiner. Lorsqu’elle eut treize à quatorze ans, après une interruption de plus de deux ans, je me trouvai veuf et elle revint à la maison. Elle coucha dans une petite chambre à côté de la mienne. Elle était grandie, faite au tour ; elle avait le pied le plus parfait. Je la fis chausser par l’artiste le plus habile, sur la forme de sa mère, qui était celle de la marquise de Marigny. Puis je devins éperdument amoureux de mon ouvrage.

Mais personne jamais ne fut plus chaste que cette céleste fille, quoique ses mères, soit réelle ou putative, fussent putains, et soient toutes deux mortes de la vérole. Conquette Ingénue ne souffrait pas qu’on prit sur elle la moindre liberté… La providence le voulut sans doute, pour qu’elle en fût un jour plus désirable et plus voluptueuse !

Ainsi, je me trouvai réduit à la gamahucher pendant son sommeil, qu’elle avait profond, heureusement. Je profitais de son premier somme pour la découvrir, admirer son délicieux conin,