Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/71

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puis les deux autres, s’il ne fait pas ton affaire. Je les ai épiés. Je sais leur adresse ; je ne nous compromettrai pas. Je ne te demande que de la soumission. — Entière, divin papa. » Elle se trémoussa un peu et déchargea. « S’il te survient beaucoup de tempérament, comme je crois l’entrevoir, j’aurai soin que tu ne manques pas de vits. Tu verras comme tu seras régalée !… Je ne suis plus d’un âge à te rassasier de volupté. Ainsi, je te le ferai mettre par de jolis jeunes gens, graduant la grosseur des vits. »

Ici, ma provocante fille s’agita, en me disant : « Mon cher vit-papa, permets que je foute en con, à l’intention de Timori, le vit de mon cul ? Tu m’as convertie, il m’enconnera, mais en ta présence. — Oui, oui. » Je la saccadai. Elle s’écria : « Fourgonne… Vit de mon cher Timori ! Fourgonne mon con ! Fais-moi pâmer ! Bougre… Foutre… Ramone ! Ramone !… Je déçarze ! (et elle déchargeait, en se roidissant). Ah ! ah ! ah ! mon papa ! Ah ! ah ! ah ! Ah ! ah ! ah ! (avec un long soupir)… Je n’ai jamais eu tant de plaisir qu’à cette décharge ! »

Nous avions de la lumière ; ma fille se mit sur le bidet, pour se rafraîchir le bijou, tandis que je me mettais le vit et les couilles dans l’eau froide, pour me faire débander. Je demandai à ma fille qui lui avait appris les expressions dont elle s’était servie en déchargeant ?

« Dès la troisième semaine de notre mariage, me répondit-elle, Vitnègre fit coucher avec lui sa filleule, femme d’un espion de police. Cette femme, par les ordres de son parrain, feignait de délirer quand il l’enfilait, et voilà quels étaient ses propos,