Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/78

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Elle me pince le vit !… Mais… quel conin !… c’est un satin !… Hâ !… hâ !… Je fous !… Remue du cul, céleste houri !… Re… mue, divine bougresse !… Con délicieux ! Remue… sous moi !… Saccade, saccade !… Je… pa… ars !… Je… décha…arge !… Hââh !… » Le grisonnant se pâma sur les tétons de ma fille, qui elle-même nageait dans le foutre et la volupté. J’avais craint qu’elle ne remuât pas assez avec un étranger, mais dès qu’elle fut limée, elle se mit à remuer, à saccader, à osciller des reins, à décharger avec des soupirs et des cris… Montencon se remit à la fourgonner, sans déconner, criant, hurlant de luxure, et murmurant par intervalles : « Divine garce !… Fais-toi putain… et… je réponds… de ta fortune ! » Il recommença ainsi trois fois sans désarçonner. Enfin, il déconna.

« Voilà un coup qui en vaut dix, et un con qui vaut cent et mille fois tous ceux que je t’ai fait enconner, même ma petite hôtesse ! On ne le quitte qu’à regret !… Mais refous-la, mon ami : une femme vaut seize hommes au jeu couillard ; ne la laissons ni refroidir, ni chômer. » A ce mot, Conquette Ingénue, restée immobile et se contractant seulement un peu, comme si on la tenait encore bourrée… d’un vit, sauta du foutoir et courut se laver.

Elle trouva de l’eau tiède préparée. Nous fûmes aussitôt à genoux devant notre divinité, et nous lui épongeâmes, l’un le cul, l’autre le con, les fesses et les cuisses, car elle était pleine de foutre et d’un peu de sang, prenant garde de ne