Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/80

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Montencon déboucha, et moi, me précipitant sur ma fouterie, cambrée, tenant son cul à trois doigts du foutoir, je plongeai brutalement. Elle ne faisait que doucement osciller. Ce qui ne s’accordant pas avec ma ribaude impatience, je dis à Montencon : « Arrache-lui sa chaussure et chatouille-moi-la sous les pieds !… » Il le fit. Mais le coyon s’amusait à les flairer, en disant : « C’est Cypris, et le dedans de ses chaussures sent l’ambrosie. — Chatouille donc, jean-foutre !… » Il chatouilla, et au second soubresaut je déchargeai copieusement !… Dans mon extase de plaisir, j’élevai mon âme vers la Divinité : « Mon Dieu ! je vous remercie de m’avoir donné une fille si parfaite, dont le conin trémoussant vient de me donner une idée du délice que vous éprouvez vous-même, en foutant votre fille la Nature !… — Dieu de mon conin ! balbutia Conquette, sois béni ! Je redécharge encore ! Le cri de mon père a fait entrer son vit plus avant. — Oh ! quel digne père, quelle pieuse fille ! » s’écria Montencon édifié… Je déconnai.

« Mais d’où vient, me demanda le vigoureux grison, en se remettant sur ma fille et l’enconnant sans laver, m’as-tu fait chatouiller le dessous des pieds de ta céleste fouteuse ? — Je tiens cette recette d’un imprimeur foutant la femme de son confrère de l’aveu du cocu : « Que lui avez-vous donc fait, qu’elle m’