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richesse et le pouvoir ne signifiaient rien pour lui... 11 se sentit à l’étroit sur la terre, car son infernale puissance le faisait assister au spectacle de la création, dont il entrevoyait les causes et la fin. En se voyant exclu de ce que les hommes ont nommé le ciel dans tous leurs langages, il ne pouvaitplus penser qu’au ciel. 11 pouvait être un ange, il se trouvait un démon (i). » Balzac veut démontrer que pour un homme la plus grande puissance devient le plus grand malheur si elle n’est pas secondée par la foi et la grâce divine. Mais dans cette nouvelle il s’agit seulement d’un avertissement aux gens qui veulent trop. Les regards transperçants du Melmoth et de ses successeurs voient clairement tous les péchés et tous les maux cachés, ils découvrent le secret et l’origine du malheur sur la terre et en trouvent les causes dans l’adultère, l’avidité pour l’argent, l’hypocrisie. C’est là également le sujet principal de Jésus-Christ en Flandre (i83i) ou du moins de la première partie de celle nouvelle. La rédaction (i) Dans le volume intitulé : Séraphita, Calmann-Lévy, p. 357aOi.