Page:Retinger - Le Conte fantastique dans le romantisme français, 1909.djvu/32

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romans qui ont fait dans le monde un bruit considérable et reçu partout un accueil chaleureux. C’étaient The Castles ofOthelin and Dubaj-ne (îjSg), un ouvrage prématuré et encore très médiocre, ensuite A Sicilien Romance (1790), The Romance of the For est (1 791), et les plus fameux Hystéries of Udolpho (1795) et The Italien (1797). Ils furent lus par tout le monde, célébrés par les plus grands artistes, comme Byron, Shelley et même Gœthe. Ce sont des histoires absolument abracadabrantes, où se multiplie à l’infini la quantité déjà suffisante des cachettes du Château d’Otranto ; l’action y devient on ne peut plus embrouillée et pleine de mystère. Mais à la fin tout s’explique d’une façon naturelle, je n’ose pas dire possible. C’est le surnaturel expliqué, c’est-à-dire que des effets fantomesques en apparence épouvantables certainement, sont réduits ordinairement si ce n’est toujours à des causes naturelles, comme l’explique d’une façon très spirituelle l’un des plus distingués critiques de l’Angleterre contemporaine (1).

(1) George Saintsbury. Histor) of nîneteenth Century literature (1 780-1900) London. Mac Millan and Co. 1906, p. 44- «Explained supernaturel » lhat is to say the apparently ghostly, and certainly ghastly eflects are usually if not ahvays traced to natural causes... »