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Page:Retour de la domination espagnole à Cambrai – Siège de 1595 par le Comte de Fuentes.djvu/33

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partie casuellement dans la chambre dudit Leofre, Jean de Villers, noble homme, son frère sieur de Fagnolet ; Pontus de Villers, son deuxième frère ; le sieur Bernimicourt, écuyer, prévôt de la ville ; le sieur Danneux, écuyer ; Philippe Quelleries, capitaine d’une compagnie bourgeoise ; bailly du sieur de Ligny, le capitaine Jacquet, capitaine d’une compagnie de wallons, et Léonard Pipart, praticien de la ville, lesquels lui parlèrent longuement des désastres qui accableraient Cambrai, s’il n’y était pourvu, bref qu’il n’y avait d’autre remède que de se rendre maître des Français, ce qui pourrait facilement se faire, si les bourgeois prenaient unanimement les armes, qu’ils y étaient déjà portés, et qu’ils le feraient avec courage s’ils avaient un capitaine tel que lui, étant gentilhomme cambresien, homme de guerre et le premier de la ville, pour remettre sa patrie en sa primitive liberté, que pour un si pieux et honnête devoir, il ne devait épargner sa vie ni ses biens, ayant nos amis qu’on nommait nos ennemis à un jet de pierre ou d’arc pour nous secourir.

Leofre répondit qu’il y avait déjà long-tems qu’il avait vu la bonne volonté du peuple, que lui n’avait jamais été bon français, et que s’il était assuré d’être secondé par 7 ou 8 compagnies bourgeoises, il se déclarerait chef des bourgeois contre Balagny. Sur quoi les sieurs Quelleries et Pipart lui répondirent qu’il pouvait compter sur cinq compagnies bourgeoises : 1o celle de Quelleries, 2o celle du capitaine Bodin, 3o celle du capitaine Fiacre Ségard, 4o celle de Nicolas Sart, 5o et celle du capitaine Bouchamt, sous lequel était Pipart. On s’était assuré d’avance du consentement de tous les hommes de ces compagnies. Le capitaine Jacquet ajouta qu’il pouvait aussi compter sur la bonne volonté de ses cavaliers wallons, au nombre de 120, bien armés et pleins de courage. Après