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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/126

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D I A L O G V EI.

œuures, qu’il n’en a ny ſoin ny cure : Et toutefois ſi y faut-il penſer, Hiſ‍toriographe mon amy, & y entendre continuellement : ce doit eſ‍tre noſ‍tre principal but. Mais s’il plaiſ‍t à Dieu, nous en parlerons à loiſir, deuãt que nous-nous laiſsions l’vn l’autre. Tu entendras poſsible, ce que tu n’as iamais appris, quoy qu’il ſemble que tu en ayes ouy parler quelque fois : Pour maintenant il eſ‍t queſ‍tion de pourſuyure ton hiſ‍toire, & de nous dire (ſi tu le ſcais) comme c’eſ‍t que le Roy entend ce que tu as dit.
L’hiſ‍t. Ie te le diray tout à ceſ‍te heure, & t’eſcouteray quand tu voudras : auſsi bien ne fſcay-ie dire (quand il eſ‍t queſ‍tion de ſalut) où c’eſ‍t que i’en ſuis. L’ignorance de nos curez, & la noſ‍tre, nous a logez touchant cela, chez Guillot le ſongeur (cõme on dit.)
Le pol. Ie ſeroy s’il te plaiſ‍t de la partie, Alithie, auſsi bien ne voy ie point de religion, ne de voye de ſalut, ains pluſ‍toſ‍t tout atheiſme, & chemin de perdition parmi nous. On a beau ſe dire treſ-chreſ‍tien, il eſ‍t tout clair qu’on ment fauſ‍ſement.
Ali. Ie ſuis bien aiſe de vous voir en chemin de vouloir apprendre, nous en parlerõs plus à plein Dieu aidant : Pour ceſ‍te heure oyons l’Hiſ‍toriographe ſur ſon interpretation, & le reſ‍te de ſon diſcours.
L’hi. Comme ie vous ay dit, il y a des Huguenots en grand nombre, qui ſont eſchappez de la tuerie, tous leſquels peuuent eſ‍tre repartis en deux

eſpeces : l’vne ſera de ceux qui s’en ſont fuys hors

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