Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/14

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E P I S T R E.


Royne d’Angleterre ſimple & ſans
af‍feterie. Et ceux qui ſans paſ‍ſion le
liront pourront bien juger & co-
gnoiſ‍tre, que le fard duquel Puy-
brac en vẽdant ſa plume, cõme Ba-
laam ſe langue pour maudire le peu
ple de Dieu, a vſé en ſa belle epi-
ſ‍tre Staniſ‍laus Heluidius, & tout
ce que Monluc Eueſque de Valen-
ce, Lanſac & autres tels menteurs à
gages vous ont ſceu dire & propo-
ſer pour deſguiſer la verité, eſ‍t bien
fort loin de ceſ‍t ouurage, qui ne
marche que rondement, en ſon ſ‍ti-
le & au ſuiet.
 Mais vous me pourriez deman-
der.  Pourquoy dis-tu, ô Phila-
delphe, que les François nous ſont
deteurs ? A nous qui leur auons o-
ſ‍té le ſecond fils qui deuroit eſ‍tre
gardien de toute la France, & em-
mené auec luy des Princes, Sei-

gneurs