affect ion au bien de la France. Craigant, dy-ie, que tout à vn coup ils ne nous iettaſſ ent le chat aux iambes & la rage ſur le dos, comme font ordinairement ceux à qui il prend enuie de tuer leur chien, & que ſur cela ils nous fiſſ ent noſt re proces apres la mort, comme on a fait à l’Amiral : nous auons mieux aimé nous en ſortir de bonne heure, que d’y demeurer trop longuement. Sur tout quand nous auons conſideré, que de tous les Princes voiſins, les vns ne s’en ſouciẽt pas beaucoup, les autres ſont bien aiſes de la ruine de tant de François, de ſi grands perſonnages & de ſi bons ſeruiteurs du Roy : & prennent plaiſir de voir le Roy, ſe coupper du bras droict le gauche, & autres membres de ſon corps. Ie dy notamment qu’ils y prenent plaiſir : car s’ils en eſt oyent marris, s’ils auoyent regret de voir vn ſi piteux ſpect acle, ils s’y oppoſeroyent de faict , & l’empeſcheroyent par force de paſſ er outre à ſe deſchirer ſoy-meſme, tout ainſi qu’õ fait à l’amy frenetique qui ſe veut precipiter, lequel on veille & on retient à force, le liant pieds & mains, quand il bleſſ e, bat, ou tue. Mais quand ie voy que les Potentats voiſins n’en tienent compte, non pas ſeulement de luy faire entẽdre par letres & ambaſſ ades, le tort qu’il ſe fait, & aux ſiens, de les maſſ acrer de la ſorte : ie dy qu’ils en ſont bien aiſes, & que c’eſt le doigt de Dieu qui eſt courroucé contre France : que de quelque coſt é que le baſt vire, il faut que ceſt e grande & floriſſ ante maiſon de Valoys prene fin, & que ce braue & puiſſ ant Royaume , ſoit
tranſporté à quelqu’autre Prince, ou reparti entre