rance d’aucun repos ou felicité, que ſur le mariage
du roy de Nauarre (comme s’il eulſt eſt é le ſauueur
de l’Egliſe) ayans bien quelque peu, voire
trop legerement inſiſt é ſur la forme, mais ſur la
matiere nullement.
L’egl. Il eſt certain : Et ceſt e faute me poiſe beaucoup :
Mais cependant i’ay tant d’aſſ eurance de la
loyauté de mon eſpoux, qu’il ne laiſſ era d’accomplir
le contract de noſt re alliance : ce qu’il a eſt é,
il eſt , & ſera à iamais.
Ali. Il faut tenir ceſt e reſolution, & s’y conſoler :
que Dieu eſt tout ſage, tout bon, tout puiſſ ant, &
ialoux de ſa gloire, & partant qu’il ne veut rien
perdre du ſien : & qu’eſt ant la meſme verité, il ne
defaudra vn ſeul iota de ſa parole, à ſçauoir de ſes
promeſſ es enuers ſes enfans, & de ſes iugemens
enuers ſes ennemis, & le temps eſt pres.
L’egl. Mais ſurquoy eſt -ce ie vous prie que ces
meſchans ont pris leur argument pour tout rauager
& deſt ruire, qu’elle occaſion en auoyent ils ?
car de ceſt e conſpiration qu’ils ont impoſee aux
mieux, c’eſt vne couuerture ſi ſotte qu’on y voit
le iour au trauers.
Ali. Ie ne ſache point qu’ils ayent eu autre occaſion
de ce faire, que celle que Cain eut en tuant
Abel, celle d’Herode en faiſant meurtrir les enfans.
Le tout pour enſuyure les loix qui eſt oyent
bien au long couchees dans les memoires qu’on
bailla à l’Amiral deuant les nopces, que pleuſt à
Dieu qu’il les euſt creues, & que quelque iour
tout le reſt e des gens de bien y prene garde pour
euiter à leurs ſurpriſes.