ſont trouuez en ce ſeul crime, combiẽ de perſonnes y ſont offenſees : les ruines & calamitez qui s’en enſuyuent : la lõgue miſere qu’vn tel fait traine apres ſoy, il s’en trouuera tant d’expres & en ſi grãd nõbre, dõt chacũ eſt ſeul digne de mort qu’il n’y a pas aſſ ez de ſupplices pour vne telle hydre de crimes. Il ne faut que ſe figurer l’image d’vne deſolatiõ vniuerſelle de tout le royaume, la cruauté des proſcriptions & calamiteux ſpect acle des proſcrits, pour iuger le merite de celuy qui en aura eſt é cauſe. Et iettant les yeux plus loin conſiderer qu’il faut abolir toute eſpece de Republique & d’eſt at, & rẽdre les hõmes brutaux ſans ſocieté ne iuſt ice, ſi tel crime n’eſt condãné, d’autãt qu’il n’y a eſt at qui puiſſ e ſubſiſt er, ſi telles cõſpiratiõs demeurẽt impunies. Et d’autre part leuant encores les yeux plus haut, conſiderer de qui procede l’authorité & puiſſ ance que Dieu a miſe aux Princes ſouuerains, qui leur rauit le ſceptre reſiſt e à la puiſſ ance de Dieu, & viole ce qu’il a voulu eſt re ſainct & inuiolable par deſſ us autres choſes humaines. Ce ſeroit choſe trop ridicule de pẽſer excuſer ce fait, pour dire que le crime n’a pas eſt é effect ué, ny par cõſequẽt tous les ſuſdits maux en ſuyuis. Car en vn tel crime, ſi on attẽd l’executiõ, il ne reſt e plus moyẽ de le punir : il faut que l’ẽtrepriſe ſoit punie cõme le fait : autremẽt iamais il ni auroit punitiõ. Car ſi le crime euſt eu reuſſ y, qui euſt puny les coulpables ? il n’y euſt eu ny loy, ni iuge pour les cõdãner. Au cõtraire ils euſſ ẽt eu le pouuoir ſur la loy & iuſt ice. Les exẽples de ceux qu’õ
lit auoir eſt é punis ne ſõt pour auoir executé : ains