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mené en Angleterre, où ie le vy chez le Seigneur de la Motte Fenelon, ambaſ‍ſadeur du Tyran.

Le pol. Puisque ce Capitaine eſ‍toit parent d’vn ſi honeſ‍te homme, il ne pouuoit eſ‍tre que braue, & bien excellent guerrier, on ne prent pas tels chats ſans mouffles.

L’hi. Tu ſerois bien marry, ſi tu ne diſois le mot en paſ‍ſant à ton accouſ‍tumee, he dea ! ceſ‍tuy-là n’eſ‍toit pas de ſes parens de maintenant, qu’il eſ‍t comte de Rets, encore moins des parens de Mõſieur le mareſchal de Rets, il luy appartenoit ſeulemẽt, du temps que le pere d’Albert Gondy, Florentin, marchand en ſon viuant à Lyon, venoit de faire freſchement Banque route, du temps auſsi que le Peron, eſ‍toit vn commiſ‍ſaire des viures, aux guerres de Mets : ou du temps qu’il eſ‍toit garſon de coutouër chez Bonuiſi à Lyon, & que ſa mere, fille de Pierre Viue, marchand de Lyon, couroit l’eſguillette par tout.

Le pol. Il ne paya donc gueres de rançon, le vilain, à celuy qui le fit priſonnier.

L’hi. Ie te le laiſ‍ſe à penſer, chacun ſcait biẽ qu’il n’auoit lors vn ſeul double qui fuſ‍t à luy, & auiourd’huy, chacun ſcait bien que pour auoir monté la Mere, ce Landry à tout ce qu’il veut, commãde par tout à baguette, fait changer le quarré, en rond, & a luy ſeul, plus de finances, qu’vne douzaine des plus grands : Mais, pour reuenir à nos moutons, d’où ce bouc m’auoit deſ‍tourné, le cõte de Montgomery eſ‍tant à Belle-iſle, les poures gens de la Rochelle, ayans veu que le ſecours auquel

ils eſperoyent le plus, apres Dieu, ne les pou-

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