L’hi.Ils n’ont pas creu touſiours ce qu’ils ont dit :
mais il falloit pour cacher leur folie, la couurir de
quelque manteau : partant prenoyent-ils ce pretexte,
comme le plus ſpecieux. Mais à dire vray la
plus part ny alloit que pour deſrober, l’autre pour
viure ſimplement, l’autre pour diſsiper l’Egliſe :
leurs Chefs cerchoyent de s’agrandir, & d’apprẽdre
en ſi bonne eſcole toute ſorte de corruption,
& le moyen de tout vouloir & de pouuoir tout ce
qu’on veut : à fin qu’vn iour ſuyuant l’exemple de
leur beau compere Boucher par ſon moyen & ſa
faueur, qu’ils s’aſſ eurent d’auoir propice, ils puiſſ ent
auſsi à leur tour gouſt er que c’eſt de commãder
abſolument, & à baguette par deſſ us tous
leurs Citoyens.
Ces ſeules raiſons & non autres les ont fait
marcher à ce coup, auſsi bien comme és autres
fois.
Le pol. Qui a manié leur leuee ? Car Belieure ny
eſt oit plus : & ils croyent ce bõ Apoſt re, plus que
nul de leur Kalendier.
L’hi. Ce Belieure, duquel tu parles, ny eſt oit plus
vrayement : mais il auoit fait eſt ablir ſon aiſné frere
en ſa charge, & luy meſmes y vint à point, ſecõdé
d’vn bon coſt iller meſsire Pierre Carpentier,
(tu cognois l’homme) & aſsiſt é d’vn bon preudhomme
le vieux ſecretaire Poulier.
Le pol. O Seigneur qu’eſt -ce que i’oys dire de mõ
ancien amy Poulier ! Que ie regrette ce bon
homme !
L’hi. Auſsi eſt -il à regreter. Car des autres paſſ e
ſans flux. Carpentier a touſiours eſt é vn maiſtre