quelle ils n’ont cure) ſeulement en ce qui touche
la police, eſt at & gouuernement du Royaume, exercent
iournellement ſur les biens, vie & honneur
des poures François. S’aſſ eurans que ce ſera
vn bon moyẽ pour faire qu’il s’en trouue quelques
vns d’entre vn ſi grand & comme infini nombre
d’eſclaues & forçats, qui ſeront contraints de
honte, ou de regret pluſt oſt au prix de leurs vies
de recouurer leur liberté auec celle de leur patrie.
L’hiſt . Telles gens meriteront bien, ſi Dieu veut
qu’aucuns il s’en trouue, qu’on leur dreſſ e des ſt atues,
ainſi qu’à des liberateurs & peres de toute la
France. Et ne doute pas ſi cela auient (comme il
eſt treſneceſſ aire) que tout le Royaume ne repoſe,
quiconque ſoit que l’on eſliſe pour s’aſſ eoir au
throne vacant. Iamais le fils de ce iuge inique,
que Cambyſes fit eſcorcher pour orner le ſiege
iudicial de ſa peau à cauſe des torts & iniuſt ices
qu’il faiſoit au peuple de Perſe, ne fut plus homme
de bien eſt ant aſsis ſur la peau de ſon pere,
que ſeroit celuy qui ſuccederoit au tyran, quand
bien ſeroit vn de ſes freres : conſiderant la malheureuſe
fin où la tyrannie conduit ceux qui l’exercent.
Mais ie te prie comme s’eſt fait cela, que
l’on ait imprimé nos deuis que nous euſmes auec
Alithie ? Et qui eſt ce qui les peut auoir redigez
ſi toſt par eſcrit ?
Le pol. Ie ne te le ſcaurois dire, ſi d’auenture ce
n’eſt Euſebe Philadelphe qui fut preſent à nos diſcours.
Mais tant y a qu’ils ſont imprimez, encore
m’a on fait entendre qu’vn Catholique en a
eſt é Imprimeur : & qu’il en a vendu luy meſmes à