ce & à la liberté de ſon eſt at & de ſa patrie, prepoſant
touſiours le public à ſon particulier profit.
Que le peuple auſsi reſpect era de tant les Nobles
qui logeront ceſt e vertu, mere-nourrice de
Nobleſſ e, qu’il n’y a rien qu’ils ne facẽt pour leur
obeir en ce qui ſera de leur charge, & pour les
honorer en priué autant qu’ils peuuent deſirer
d’eux. Et qu’au reſt e tous ces deux Eſt ats ſe ſouuiendront
auec celuy de la Iuſt ice de ce que Valerius
Corumus qui fuſt fait Conſul dedans Rome
le vingtroiſieme an de ſon aage dit pour lors
à ſes ſoldats : que le Conſulat eſt oit le guerdon
& le prix de la vertu & non du ſang. Et auſsi tous
enſemble par vne bonne intelligence s’en iront
cercher la vertu & la ſuffiſance, là où elle ſera logee,
ſans reſpect de l’aage ou du ſang, pour l’eſleuer
en tel degré qu’ils cognoiſt ront eſt re propice
pour leur commun bien & ſalut.
L’hi. Si cela eſt bien pratiqué ce ſera vne belle
choſe. Auſsi ſi cela ne s’y trouue, i’eſpere bien peu
de leur fait.
Le pol. Ne doute pas qu’il ne ſe face, i’en ay bon
gage. Dieu mercy, il ſeroit bon voir que ceux-là
qui profeſſ ent vn Ieſus Chriſt , fiſſ ent conte de
leur honneur au detriment de ſon Egliſe, & à la
perte du troupeau : ou que l’ambition malheureuſe
regnaſt , où l’eſprit de Dieu doit auoir ſouuerain
Empire.
L’hiſt . Ia n’auiene, ce ſeroit aſſ ez pour tout ruiner.
Car ceſt e ambition a touſiours ruiné les Republiques.