Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/34

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Cela eſ‍t doncques reſolu que ces deux par-
tis là vous rient : & parconſequent, que le gros
de la France vous y deſire : il ne reſ‍te que le me-
nu. Ceux de Montmorency vous en veulent : &
vous leur en deuez, auſ‍ſi. Il eſ‍t à craindre qu’ils
ne montent bientoſ‍t en credit, ce dic‍t on, par la
faueur qu’vn Duc leur porte : mais deuancez
les dextrement : ils ſont iuſqu’à preſent bien foi-
bles, gardez qu’ils ne rentrẽt en cour. Que s’ils
y ſont, & bien auant, declarez vous ouuertemẽt
pour liberateur de la France : vous verrez ceux
de Valois bas, abandonnez de leurs ſuppos : le
peuple crier liberté, & les Gentilshommes vous
ſuyure : mettez au deſ‍ſus les Eſ‍tas : faic‍tes qu’ils
recouurent leurs forces : Remettez l’anciene po-
lice : faites que Iuſ‍tice ait lieu : rengez moy la
gendarmerie, & caſ‍ſez tout le ſuperflu : chaſ‍ſez
loin de nous l’eſ‍tranger, & les Italiens qu’on
hait tant, deſchargez le peuple d’impos & vous
contentez du domayne , & de l’ordinaire cou-
rant. Bref, monſ‍trez vous en ceſ‍t aage le pere de
voſ‍tre Patrie, qui ſemble vous tendre les bras :
Monſ‍trez vous tel, (dis-ie) par effet, & non par
eſcrit ſeulement, comme ont fait ceux là de Va-
lois, & vous les verrez bien camus. Ie vous di-
ſcourroys volontiers les moyens que i’eſ‍time les
plus propres, à mettre à fin vne ſi heureuſe en-

trepri-