Mais le tyran leur reſpondant en vn mot leur
dit qu’il n’auoit rien promis de cela, ni auſſ i donné
charge à perſonne de leur en rien promettre :
les Polonoys oyans vn tel langage & voyans là
l’Eueſque preſent, le ſommerent de ſa promeſſ e
luy firent recognoiſt re ſon ſeing appoſé au bas
des articles, & luy ayans demandé, qu’il diſt au
vray, comme il en alloit. Il confeſſ a d’auoir ſigné
les articles, mais que ç’auoit eſt é ſans charge ny
mandement, conſiderant que s’il ne les ſignoit, il
ne pouuoit venir à bout de ſa charge à ſon honneur.
L’hi. O quel honneur, traiſt re pariure ! hé
comme il meriteroit bien des eſt riuieres en cuiſine.
Le pol. Tout cela luy fut reproché en la preſence
du tyran par les Polonoys, leſquels irritez
d’vn ſi deſloyal patelinage, ſe partirent de la
preſence du tyran ſans luy rien dire dauantage
de ce iour-là.
L’hi. A dire la vérité, humainement parlant,
le tyran euſt eſt é vn grand ſot d’auouer en c’eſt
endroit-là mõſieur l’Eueſque auec ſa mitre. Car
de là ſenſuyuroit ſi les articles s’obſeruoyẽt, cõme
il eſt treſraiſonnable & expediẽt pour le bien
de paix, que monſieur le tyran, ſa mere, ſon frere
ſon beau pere, le Peron, ſes autres conſeillers &
ſuppoſt s ſeroyent traitez, comme meritent les
plus laſches & villains meurtriers, que le diable
aye iamais mis en beſongne depuis Cayn iuſquà
preſent.
Le pol. Cela eſt certain. Voila pourquoy ayãt