que nos anciens Peres auoye parmy eux, du temps
que les Eſt ats eſt oyent en regne, dõt M.
Hottoman nous a fait vn fort gentil & riche recueil en ſon œuure Gaule françoiſe, i’oſeroy (dis-ie)
aſſ eurer que cela reueilleroit les coqs, leur feroit
hauſſ er les creſt es, battre les aiſles, & courir
ſus de bec & d’ongles, contre ceux la qui les tienent
captifs : & ſeroit ſuffiſant moyen pour faire
qu’vn chacũ pẽſaſt à recouurer ſa liberté, à crier
apres les Eſt ats à les redreſſ er, & remettre. On
verroit bien toſt l’aage d’or, que les Tyrãs ont effacé
de France, pour y planter celuy de fer, d’oppreſſ ion,
& d’infameté, reluire comme au parauant, la paix, l’amitié & concorde ſurgir & croiſt re
à veue d’œil, & faire à iamais ſa demeure parmy
nos naturels François : he que ceſt vne grand
pitié ! qu’vne ſi belle nation, ſi grande & ſi opulente,
ſoit par ſi long temps mal menee, à l’appetit
de ſix ou ſept : deſquels le meilleur ne vaut pas
qu’on prenne peine de le pendre. Mais ie ſcaurois
fort volontiers, s’il te plaiſoit de me le dire,
comment c’eſt , que tous nos François ſe ſont ainſi
laiſſ é deſchoir, & comme ceſt e opiniaſt re volonté
de ſeruir s’eſt ſi auant enracinee dans leurs
mouelles, qu’il ſemble maintenant, que la memoire
de la liberté ne ſoit pas ſi naturelle.
Le pol. Si ie n’eſt ois accablé de ſõmeil, ie te
diſcourrois bien au long, d’où procede la maladie
& la matiere peccãte d’icelle. Mais ie t’aſſ eure
l’amy, que i’ay les yeux pieçà cillez, & les leures
comme couſues. Nous aurons demain bon
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