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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/54

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D I A L O G V E.

Apres Henry, le meſme feu cõtinua ſouz François ſecond, qui luy ſucceda au Royaume, duquel tout le gouuernement tomba auſsi toſ‍t entre les mains de meſsieurs de Lorraine, tant à cauſe de leur niece royne d’Eſcoſ‍ſe, qui eſ‍toit mariée à François, que pour leur habileté & ſouppleſ‍ſe.
Les Princes du ſang, voyãs l’eſ‍tat du royaume és mains du Cardinal de Lorraine, du Duc de Guyſe, de ſes autres freres Lorrains, de leurs partiſans & amis, n’apperceuans en François autre choſe de reſ‍te que le nom de Roy ſeulement, ſe reſolurent de luy faire entendre l’eſ‍tat de ſes affaires, de le ſupplier treshumblement de conuoquer au pluſ‍toſ‍t les eſ‍tats de ſon Royaume, de le manier & conduire auec l’aduis des princes de ſon ſang ou bien de les charger du maniement, & s’en repoſer ſur eux, ſuyuant les ancienes loix de Frãce, iuſqu’à ce que l’aage luy euſ‍t apporté plus grande cognoiſ‍ſance d’affaires. Quant à eux, ils ne pouuoyent plus longuement ſouffrir, de voir le Royaume conduit à l’appetit d’vn Cardinal, (duquel la vocation eſ‍toit de preſcher) & de ſes frères leſquels deuoyent en toutes ſortes ceder aux Princes du ſang, & pluſ‍toſ‍t rendre conte de leur adminiſ‍tration, que paſ‍ſer outre à la conduite de l’eſ‍tat : n’eſ‍tans exempts de ſoupçon de ſe vouloir emparer du Royaume : Ce que les Princes craignoyent d’autant plus, que ceux de Lorraine ſe diſoyent deſcendus de Charlemagne, fils de Pepin roy de France, ſur la lignee duquel, apres la mort de Loys le Quint 34. Roy de Frãce, en l’an 988.

ſelon que leurs hiſ‍toriens le recitent, Hugues Ca-

pet vſur-