Page:Revoil - Les Exiles.djvu/131

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parole, une larme ; il restait morne et indifférent aux sourires et aux caresses de ma fille ; je revins les jours suivants, il était toujours dans cet état d’effrayante stupeur. Un soir il me dit :

— Je sens que tout est fini ; adieu, madame, que Dieu bénisse votre fille !

Le lendemain je me rendis au château plus tôt que de coutume, mais je ne le trouvai ni dans les cours, ni dans sa chambre.

Je revins dans la soirée m’informer s’il avait reparu ; ses camarades inquiets me dirent qu’on l’avait vainement cherché dans le palais, dans le jardin et dans le parc. Je ne sais quel instinct me poussa à faire le jour d’après une longue excursion dans la forêt, j’allai jusqu’à cette partie du bois qu’on appelle le Rocher des Deux-Sœurs, en m’en ap-