Page:Revoil - Les Exiles.djvu/132

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prochant j’aperçus un homme immobile assis contre le tronc d’un frêne colossal. Je sentis mes jambes fléchir en reconnaissant ce corps inanimé ; c’était le vieux gardien. Ma fille me dit avec l’ignorance heureuse de son âge :

— Maman, n’approchons pas, nous l’éveillerions !

Hélas ! selon le vœu qu’il m’avait exprimé, il s’était endormi pour toujours au milieu des bois, la face tournée vers l’Orient, en regardant se lever un beau jour d’automne.