Page:Revoil - Les Exiles.djvu/150

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lontairement elle n’acceptât une erreur pour une vérité. Elle me disait un jour :

— Par le temps mortuaire qu’il fait, une distraction serait bien bonne.

Je la comprenais et je la plaignis ; elle était, je ne dirais pas, hors de sa sphère, mais hors de son atmosphère. Sa puissante nature emprisonnée menaçait de faire explosion. Je lui amenai comme pare-tonnerres quelques personnes qui à leur tour en présentèrent d’autres.

La première fois que je rencontrai, chez madame de Valbrisé, Théobal de Montgirard, il me parut très-fade, très-préoccupé de lui-même, quoiqu’il s’occupât beaucoup d’elle, car il s’inquiétait surtout de l’effet qu’il produirait ! Quant à sa réputation de beau garçon, elle me paraissait en réalité peu méritée, et due en grande partie à la coupe