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toute impression douloureuse, et de renfermer sa vie dans la sphère privilégiée dont elle-même n’était jamais sortie.
Les arts d’agrément, les lectures riantes remplissaient les heures de l’enfant ; mais rien ne modifiait sa nature rêveuse et triste. Elle vécut deux ans en Italie ; ces grands monuments, ce soleil sans nuages, ces sites enchanteurs la frappaient moins que l’aspect misérable et dégradant des haillons du lazzaroni. Sa mère, ne comprenant rien à cette mélancolie, s’en inquiétait parfois.
— Que te manque-t-il donc pour être heureuse ? lui disait-elle un jour.
— Il me manque le bonheur de ceux qui n’en ont pas, répondit l’enfant vivement émue.